Populaires dans les haies des jardins, les lauriers palmes offrent une haie dense et persistante appréciée pour cacher la vue et couper le vent. Le problème c’est que la capacité de cette plante à s’échapper des jardins est forte. Elle est régulièrement citée dans les plantes envahissantes dont la prolifération dans les milieux naturels doit être surveillée.
Et, justement, le Tertre Gris est particulièrement sujet à cette prolifération. A ses quatre coins, on retrouve ici et là des spécimens de cet arbuste plus ou moins développés. L’un des plus grands surplombe le chemin descendant de la carrière sous le volcan.
C’est le plus reconnaissable des urodèles (les amphibiens qui gardent une queue au stade adulte -tritons et salamandres), la salamandre tachetée. Une espèce qui n’attendait qu’une donnée datée puisque plusieurs habitants de Poligné ont pu me raconter leur rencontre avec cette espèce.
C’est chose faite et c’est arrivé ce 8 mars 2020 dans la mare proche de la passerelle dans le Tertre gris. Une mare décidément intéressante puisque c’est la 3ème espèce (pour l’instant) d’amphibien observée dedans (les deux autres étant la grenouille agile –Rana damaltina– et le triton palmé –Lissotriton helveticus).
Qui dit mare dit larve
Contre toute attente, les salamandres sont de piètres nageuses et elles ne retournent à l’eau que pour se reproduire. Un moment périlleux pour les adultes qui nagent assez mal et se noient régulièrement. En revanche, les stades larvaires, eux, sont bien aquatiques. Et c’est bien une larve de salamandre qui a été observée. Celle-ci se reconnait principalement à sa forme (grosse tête) et aux tâches blanches à la base des pattes. C’est la seule larve d’urodèle à présenter ces caractéristiques.
Ça n’était pas forcément l’endroit le plus attendu. Les larves de salamandre se trouvent plus facilement dans les petits ruisseaux forestiers. Typiquement, celui qui traverse le bois située entre La Griffais et la Guérivais et qu’on peut apercevoir sur le côté droit de la route quand on va vers la Guérivais.
Les autres nouvelles du Tertre gris.
A l’entrée du bourg de Pancé se trouve une petite haie de buis sur le coté gauche quand on vient de Poligné. Plusieurs chenilles de la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) y ont été observées aujourd’hui mais, a priori, pas tant que ça. Plus surprenant, pas mal de fourreaux (feuilles de buis tissées ensemble dans lesquelles s’abritent les chenilles) étaient vides de chenilles mais il y avait bien les petites crottes laissées par les chenilles. Un signe que les prédateurs (mésanges, …) se sont saisis de cette manne ?
Autres espèces aperçues dans le Tertre gris le 08/03/2020
Couple de Sittelles torchepot (Théâtre de verdure Pancé)
Grand cormoran en plumage nuptial
Rouge-gorge
Merle noir
Grive musicienne
Epervier d’Europe (au dessus du champs côté Roudun)
Les 3 chevreuils du moment (2 femelles et un mâle dans le champ côté Roudun)
Le Tertre Gris se réveille de l’hiver. Plusieurs choses indiquant l’arrivée imminente du printemps étaient visibles ce samedi 22 février. La première d’entre entre elle c’est l’émergence d’une des fleurs les plus incroyables de Poligné.
Comparées aux probabilités de voir un oiseau ou un insecte, rencontrer un mammifère est rare. En effet, et parfois seulement pour mieux « cohabiter » avec l’homme, la plupart d’entre eux sont nocturnes ou crépusculaires. Le piège-photo apporte l’avantage d’être discret et « nyctalope » (vision nocturne).
En posant celui-là, j’espérais bien voir passer un renard une nuit. Mais finalement… Ce sont des renards qui sont passés. Pas un, mais au moins deux.
Premier passage : le 20 novembre. Un renard remarque le piège.
Deuxième passage : le 27 décembre. Un renard repasse de nouveau. Il parait plus chétif et la queue n’est pas aussi touffue.
Troisième passage : le 06 janvier. Et de nouveau un renard avec une queue étoffée.
3 passages mais combien de renards ? Et sur le Tertre gris entier ? Il faudrait certainement déployer des moyens important pour le savoir. L’Atlas des Mammifères de Bretagne (1) lui attribue un domaine vital allant de 0.4 à 40km². Une belle fourchette !
Le Tertre Gris semble être un milieu propice, mais les kilomètres de champs alentours beaucoup moins. Le renard montre une grande capacité à s’adapter, spécifiquement, à chaque situation. Il est donc difficile d’extrapoler une population donnée à un autre endroit.
Mais au moins… on est sûr que des renards sillonnent les alentours du Tertre Gris.
La résilience écologique, c’est la capacité d’un écosystème à retrouver un équilibre après avoir subi une dégradation (catastrophe climatique, incendie, activités humaines, …). Grâce à une série de photos anciennes prises au début du XXème siècle, on peut constater cette résilience sur notre commune au niveau de la carrière. Continuer la lecture de « La résilience de la nature à travers la Carrière du Tertre Gris »
Le chevreuil est un habitué de Poligné et une espèce commune. On en trouve plusieurs petites populations sur la commune. Jusqu’à preuve du contraire (car c’est tout à fait possible), les groupes y dépassent rarement 4 ou 5 individus.
En revenant du Roudun vers le Tertre gris, il ne faut pas hésiter à s’arrêter en bas du champs le plus proche du Semnon pour les voir. Mais il faut prêter l’œil, le chevreuil est un animal à l’aise dans la lisière du bois et du champs. Continuer la lecture de « Le chevreuil, mammifère des lisières »
L’automne est avancé, les papillons deviennent rares. Seuls quelques papillons de nuit (Hétérocères) attirés par la lumière se posent sur les vitres. C’est la période où on peut voir l’hibernie défeuillante, Erannis defoliaria, une géomètre commune sur Poligné. Continuer la lecture de « L’Hibernie défeuillante, du printemps à l’automne »
Dans le Tertre sur le chemin qui longe le Semnon, juste avant les peupliers, au niveau de l’île, on trouve les plus grands arbres de Poligné. Mais le plus beau de ces chênes est tombé cette semaine jusque dans le Semnon. Continuer la lecture de « Chute d’un des géants du Tertre »
Du 17 au 20 novembre, 3 mammifères bien connus sont passés en lisière du Tertre gris côté bourg.
Le 17 (et repassage le 18), c’est le lièvre qui passe le premier. Depuis la fin de l’été, ce lièvre semble avoir décidé de passer l’hiver dans ce coin de Tertre Gris. Il passe régulièrement devant le piège photo mais on peut le voir aussi à la lisière du Tertre Gris